Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vafan Cuolo needs you !

14 août 2007

Christmas Corp. (part. 1)

Et pendant ce temps la, le père Noël grelotait à s'en rompre les cervicales. Mais pourquoi avait-il fallu qu'il accepte ce job pourri ? Certes il n'avait plus un rond. Certes de nouveaux et récents démélés avec la justice et les gros titres de la presse locale ne lui avaient pas facilité sa réintégration sociale. Mais putain ! Aller se coltiner la distribution de millions de jouets à des chiards pleurnichards et tout ça dans un traineau tracté par des rennes volants ! "N'iiiiimporte quoooi lui !" aurait dit son ex-femme. Cette pensée lui arracha son premier sourire depuis 24 heures. Au moins elle ne serait pas la pour le harceler continuellement et lui réclamer sa pension alimentaire. L'agence d'intérim l'avait choisi pour son expérience en la matière. Il avait déjà endossé un costume de Père Noël il y a quelques années, dans un supermarché, à l'approche des fêtes. Mais il avait été viré au bout de trois heures. Ivre mort, il avait dégueulé sur une gamine venu lui remettre sa lettre alors qu'il essayait de la tripoter maladroitement. Mais l'agence ignorait ce détail. Cette fois-ci c'était du lourd ! Heureusement que le job était grassement payé et qu'il n'allait pas durer plus d'une nuit. Et peut-être aussi que comme le spécifiait l'annonce, le don d'ubiquité qui allait lui être accordé par ses employeurs allait se révéler amusant à l'emploi. Oui, rester positif, se dit-il en soufflant dans ses mains et en sautillant sur place pour se réchauffer. Il relut sa fiche de mission et pour la 20ième fois, entreprit de faire un panoramique de la gare. Elle était déserte, comme depuis qu'il était descendu du train. Aucune trace d'activité humaine ou animale, récente ou ancienne... Des tourbillons de blizard mêlés à la neige fine balayaient le quai. Le panneau métallique "North Pole Railway Station", secoué erratiquement par les bourrasques hurlantes, ne tenait plus que par une chainette qui n'allait d'ailleurs pas tarder à lacher. Le panneau, gong mystique annonçant de bien sombres augures, cognait durement sur son support, rythmant lugubrement la nuit polaire. Le train était déjà reparti depuis 1 h. Il en avait été le seul passager. Pas étonnant, si l'on en juge par la folle ambiance qui règne en ces lieux ! Mais plus étonnant avait été l'absence de tout contrôleur, machiniste et de toute présence humaine à bord de ce train... Il n'avait pas vu non plus de conducteur dans la motrice de tête et encore moins de chef de gare dans cette station pourrie. Un train automatisé, sans doute. Ils ont de la maille, chez "Christmas Corp Limited". Sil avait su, il n'aurait pas acheté de billet et aurait empoché l'avance de frais octroyée par l'agence d'intérim. Cette négligence de sa part le déprima un peu plus.

 

Cette attente commençait à sévèrement lui tapper sur les nerfs ! Pour lutter contre le froid il avait déjà enfilé son costume de père Noël et avait descendu le dernier quart de sa dernière bouteille de Wild Turkey. Il s'apprêta à en extraire avec dépit les dernières gouttes en secouant vigoureusement le goulot au dessus de sa bouche, la tête penchée en arrière, quand il se figea. Le traineau céleste, traîné par 6 reines miteux qui semblaient galoper dans des steppes invisibles, piquait droit sur lui dans un concert de rires déments et de sirènes qu'on aurait cru empruntées aux bombardiers nazis de la deuxième guerre mondiale ! Il n'eut que le temps de se jeter à terre, pour éviter l'attelage qui le frôla pour se poser une dizaine de mètres plus loin. Les "pilotes" du traineau, deux petites créatures humanoïdes bubonesques et diformes au long nez crochu, visiblement satisfaites de la frayeur provoquée chez l'apprenti père noël, se tordaient d'un rire puissant contrastant avec leur apprence malingre. Les deux furoncles sautèrent du traineau avec une agilité tout aussi étonnante que leur costume vert de robin des bois, moulant à souhait leurs difformités ainsi qu'un énorme appareil génital. Ils se dirigèrent vers l'homme. Il était encore abasourdi, figé à terre dans une posture de défense grotesque. Arrivé à sa hauteur, ils se mirent à se bidonner de plus belle en apercevant les stalagtites qui commençaient à se former sur la fausse barbe du père noël.

 

"Ça fait longtemps que tu attends ? Excuse nous pour le retard, mais nous avons crevé en route !" lacha l'un deux d'une voix nasillarde et leur fou rire repartit de plus belle. Quand ils se furent calmés, l'autre pris la parole

"Je suis Gérard et voici Gérard, mon frère jumeau ! Nous sommes, avec nos autres frères qui nous attendent la bas, les gardiens de la manufacture arctique de "Christmas Corp Limited" et sommes en charge de la formation des Pères noël ! L'entretien du traineau rentre aussi dans nos attributions !" "D'ailleurs tu as pu apprécié nos dernières modifications en matière d'avertissement sonore !" gloussa son frère, alors que Gérard imitait le bruit de la sirène juste avant qu'ils ne recommencent à manquer de s'étouffer entre deux hoquets de rire...

 

L'homme se releva en époussetant son costume, jaugea les deux créatures, et se dit qu'il ne risquait pas grand chose s'il en tabassait une pour l'exemple. Il s'apprêta à shooter dans la tête du gnome le plus proche mais les deux aberrations se raidirent comme s'ils avaient lu dans ses pensées et rengorgèrent leur fou rire. "Humm Bon, ramasse ton paquetage, il est plus que temps d'y aller", fit Gérard. Ou Gérard. De toute façon, l'homme était incapable de les distinguer. Il les suivit vers le traineau en les maudissant à voix basse. Il décocha un coup de pied vengeur dans les côtes du renne le plus proche sous l'oeil réprobateur des jumeaux et s'installa à l'arrière. Il manqua verser par dessus bord quand le traineau s'envola en trombe ! Le hennissement des rennes, les yeeha de western et les claquements de fouet déchiraient la nuit sur un fond de Cucaracha diffusé par un klaxon à poire ! Evidément, les deux tordus se bidonnaient encore. "Installe toi confortablement, et essaie de dormir un peu, nous en avons pour qq heures de voyage ! On se mettra au travail dès notre arrivée !" L'homme haussa les sourcils en levant les yeux aux ciels et se cala sous l'épaisse fourrure synthétique made in china et la morsure du froid se fit moins présente. La gare avait disparu de son champs de vision et l'étrange équipage survolait maintenant des ilots de banquise qui devaient dériver depuis l'éternité. Le père noël perçut alors toute l'étrangeté de la situation. D'abord le train. Comment un train peut il aller jusqu'au pôle nord, alors que celui-ci est immatériel, et que ce putain de bled n'est qu'un amas de morceaux de calotte glacière balloté par un océan placide. Ensuite le klaxon. Comment un klaxon a poire pouvait diffuser au choix la cucaracha, le bruit de sirènes de Stukas et maintenant "la Moldau" de Smetana. Et pourquoi faire venir de la fourrure synthétique de Chine alors qu'on avait croisé une bonne vingtaine d'ours blancs depuis le départ. Il secoua la tête comme pour chasser ces interrogations. Il se dit, alors que le sommeil commençait à lui alourdir les paupières, qu'à la télé ils avaient raison avec leur histoire de réchauffement climatique. La calotte glacière du pôle nord était en train de fondre Et que c'était bien comme ça. Avec un peu de chance, l'élévation du niveau des océans allait éradiquer toute cette racaille verte. Cette pensée lui fit du bien et il s'abandonna à un sommeil agité, sans se rendre compte que c'était complètement con, que le niveau des océans n'allaient pas s'élever à cause de fonte de la banquise ! Mais il n'était pas très au fait de la mécanique des fluides et de la thermodynamique !

 

La secousse provoqué par l'aterissage brutal le projeta hors du traineau. Il retomba lourdement 5 mètres plus loin au milieu d'une assemblée de Gérards, eux aussi tout de vert vétus et bien entendu tout aussi morts de rire ! Il remarqua alors pour la première fois la drôle de dentition de ces petits êtres, qui tenait plus de la machoire de requin que des chicots pourris qu'on était en droit d'attendre de tels résidus de fonds de capote ! Cela le mit mal à l'aise. Un des gnomes s'approcha en lui tendant la main pour l'aider à se relever. "Je m'appelle Gérard, je suis le contremaître en chef et voici tous mes frères" lui glissa t-il en arborant un sourirre carnassier. Il fit un large geste de la main pour désigner la cantonnade. L'homme, par défi ou par peur, ne saisit pas la main et se releva par ses propres moyens. "Bonne arrivée Père Noël !" s'exclamèrent en coeur les autres nains de jardin diaboliques, en rigolant de plus belle ! Le père noël en avait plein le cul. C'est ça la manufacture du père Noël ? Il était tombé chez une bande de tarés de fin race, oui ! Et puis le décors ! Il était au milieu d'un campement cradingue composé de yourtes défraichies puant la tannerie de mauvaise qualité et le vomis de cancéreux. Le sol était n'était qu'une boue infame composée de neige fondue, de jus organiques et excréments divers, de cadavres en putréfaction de petits animaux à moitié machouillés... Devant lui, à l'extrémité du campement se dressait une montage lugubre et lunaire, aux arrêtes acérées. Son flanc était éventré par une multitudes d'orifices de toute taille et de toute forme, creusés dans la roche. Ces excavations étaient désservies par d'innombrables passerelles branlantes, échaffaudage de fortune et autres chemins escarpés par lesquels allaient et venaient des centaines de Gérards verts visiblement très affairés. Des cheminées vertigineuses, prolongements contre nature de la montagne, crachaient une épaisse fumée âcre et sucrée. "C'est ça la manufacture du père Noël ?" dit l'homme à voix haute cette fois, comme s'il tentait de s'en persuader. "C'est ça la manufacture du père Noël ?" hurla t-il en écho à l'étrange lithurgie qui provenait du coeur de la montagne.

Publicité
Publicité
31 juillet 2007

Et pendant ce temps, Ursula sentait les

Et pendant ce temps, Ursula sentait les tentacules turgescents lui fouiller les entrailles. Chtulhu s'était emparé d'elle par toutes les voies dont la nature l'avait pourvue. Son vagin n'était plus qu'une plaie béante, son anus déchiré déversait des litres et des litres de mucus fluorescent. La douleur indicible se transformaient peu à peu en un plaisir inhumain ! Ursula atteint alors la jouissance ultime, portée par la folie qui avait souillé son âme et son corps. Dans une étrange lithurgie, Chtullhu acheva alors l'antique rituel et appela les grands anciens, ceux qui ne peuvent être nommés. Ceux qui étaient la au commencement. Ceux qui dormaient depuis des millions d'année. Leur réveil fut brutal, ils avaient faim et la terre leur sembla un hors d'oeuvre de tout premier choix. Les grands anciens ne furent rassasiés que lorsqu'ils eurent mangé l'univers, la matière et l'anti-matière, la lumière et l'osbcurité. A cet instant, Chtullhu pris la mesure de toute la satisfaction qui l'habitait. Maintenant qu'il était débarassé de l'humanité, cette sale engeance qu'il était censé torturer pour l'éternité, il allait enfin pouvoir utiliser ce coupon pour un séjour gratuit dans les limbes, pension complète, ether 4 étoiles et voyage en business class. Putain, en business class ! C'était bien la première fois que ça lui arrivait un bol pareil !

27 juillet 2007

La boucherie Sponga, la boucherie sympa ! (part. 1)

Ça faisait maintenant presque un an que je travaillais pour le gros et suintant Sponga. Je donnais dans la boucherie et les abattoirs. Ou plus exactement encore : des abattoirs expérimentaux. Concept fumeux que j'avais vendu à la baleine en lui faisant miroiter des bénéfices jamais observés dans l'équarrissage. Grâce à un procédé chimique de mon invention, mais surtout grâce un don naturel pour l'illusion et qq complices dans le contrôle alimentaire, je lui avais cédé, pour une somme rondelette, les droits d'exploitation de ce procédé qui consistait à produire deux kilos de viande comestible à partir d'un seul kilo de barbaque rouge et fumante ! La cupidité de l'obèse avait fait le reste.

Prétextant quelques retards et problèmes de mise au point pour une exploitation industrielle à grande échelle, je lui avais même soutiré un budget recherche et la responsabilité de ce labo ! Constant dans l'échec, je n'avais même pas réussi à prendre la tangente avant d'avoir bu le financement jusqu'à la dernière goutte ! J'avais finalement trouvé beaucoup plus drôle, émerveillé par l'instinct de survie des énormes cafards qui pullulaient dans le laboratoire, de mettre au point un breuvage alcoolisé issu du distillat de ces compagnons d'infortune !

Demain, l'ultimatum du gras Sponga expirait ! Le mastard voulait des résultats ! Finies les rallonges de budget ! Et c'est avec ma viande qu'il me menaçait de remplir ses objectifs de production, si je ne lui livrais pas demain ce foutu protocole opérationnel ! C'est vrai qu'il était plutôt doué avec un hachoir, le Sponga. Pour l'avoir vu à l'oeuvre dans ses oeuvres vengeresses, il était capable de désosser un type de corpulence moyenne et d'en faire des filets en moins de temps qu'il ne m'en fallait moi pour soutirer son RMI à un clodo.

Je ne souris même pas en songeant à son slogan "La boucherie Sponga, la boucherie Sympa " ! Prendre le large, maintenant.. Pour aller ou ? Pour faire quoi ? Avec quelles subsides ? Compter sur le pardon ou l'oubli du Sponga eut été ma dernière erreur... Il fallait faire face. Mais j'étais confronté à un problème. Je ne savais pas faire face. Je n'avais jamais fait face. Je descendis le calva d'un trait. Il était nettement moins goutu que mon "Cocroach Royal". Moins croustillant aussi, je n'avais pas réussi à éliminer complètement les résidus de chitine dans mon breuvage. Il suffisait de filter en serrant les dents et ça rajoutait un côté ludique à son engloutissement.



20 juillet 2007

Victor Ploumelec contemplait avec envie la

Victor Ploumelec contemplait avec envie la galette saucisse et se dit qu'en vérité, c'était une bien belle galette saucisse. Il en captait presque l'exquis fumet à travers la vitrine. La saucisse luisait langoureusement, la galette exhalait le blé noir détrempé de la rosée sucrée d'un doux matin de printemps de la vallée de la Ruhr. Tremblant de tout son alcoolisme, il compta et recompta le maigre contenu de sa bourse. Son visage buriné de souqueur d'artemuse se crispa lorsqu'il prit conscience de la douloureuse réalité. Il ne pourrait satisfaire à sa ration quotidienne de chouchen et céder à l'appel de la galette saucisse. La sirène et les cris des mouettes accompagnant le retour au port d'un petit chalutier hors d'âge, attira son attention. Le capitaine adossé au bastingage rouillé de l'embarcation était vieux. Le jeune marin qui tenait la barre semblait frêle et souffreteux. A n'en point douter, ils allaient avoir besoin de mains pour le déchargement de la pêche et allaient se monter généreux envers le salvateur manutentionnaire. Victor entrevit à cet instant toute la grâce et la miséricorde divine. Ses yeux torves s'illuminèrent, il adressa un baiser à la galette saucisse et mu par sa destinée culinaire il entreprit, claudiquant, de traverser la petite route pavée pour aller à la rencontre du navire. Le bus fit une embardée pour l'éviter l'ivrogne. Le véhicule se coucha sur le flanc dans un vacarme assourdissant et les hurlements des passagers. Une gerbe d'étincelle déchira la brume pendant ce qui sembla durer une éternité, figeant la scène dans toute sa splendeur macabre. Le car fou heurta la capitainerie et rebondit inéluctablement vers l'océan, comme hypnotisé par les chants d'antiques sirènes. L'océan avala lentement l'autocar dans des borborygmes obscènes. Chose étrange, le remou provoqué par la chute du bus fut renforcé par celui du chalutier -manoeuvrant inutilement pour ne pas l'éperonner- dans un concert de longueur d'onde parfaitement synchronisée. Alors que le navire, éventré, sombrait corps et âmes, l'onde marine provoquée par les remous se propageait rapidement vers le large, et favorisée par la marée n'allait pas tarder à entrer en résonnance avec la houle. Ainsi dans quelques jours, elle atteindrait la côte est des états unis, après avoir forci dans les tempêtes de l'atlantique. Espiéglerie des dieux ou caprice de la nature, le chaos réunirait toutes les conditions pour qu'à l'approche des hauts fond côtiers, l'onde marine se mue en un gigantesque raz de marée, un tsunami de fin du monde qui allait rayer de la carte les Etats Unis. S'ensuivrait ensuite un chaos mondial projetant l'humanité dans les ténèbres, les guerres et les épidémies. En moins d'une décade, l'espèce humaine aura complètement disparu de la surface de la terre.

Victor jetta un regard dubitatif à la galette saucisse. Elle était la, toujours aussi attirante, pleine de promesses inavouables. Il haussa les épaules et se dirigea vers le bar du village, sans un regard pour l'apocalypse qu'il avait provoqué. Il ne vit pas le papillon qui se posa sur son épaule. Il ne vit pas non plus la voiture qui arrivait en sens inverse.

17 juillet 2007

Et pendant ce temps, Clitox, l'empereur des

Et pendant ce temps, Clitox, l'empereur des Schmorgz, se trompait de bouton. Il enclencha par mégarde le fistulotron à effet doppler, qui était négligemment pointé vers notre bonne vieille terre. Elle scintilla brièvement avant de disparaitre absorbée par le néant.

Publicité
Publicité
Vafan Cuolo needs you !
Publicité
Publicité